ASSOCIATION DES AMIS DU CHŒUR. DE LA CATHÉDRALE SAINT-PIERRE A GENÈVE
C O U R R I E R DU C H Œ U R
Genève, le 12 janvier 2020
Chers Choristes, chers Amis du Chœur,
Quoi de neuf, depuis mon dernier courrier ? Si les mois de septembre et d’octobre ont réuni, aux répétitions consacrées à notre programme Beethoven, les effectifs habituels de notre chœur, il a fallu – vous connaissez mon goût marseillais de l’exagération – écarter les murs du temple de Malagnou, lieu habituel de nos répétitions depuis septembre, pour accueillir une masse de choristes qui nous rejoignaient pour préparer la grande « chantée » du 30 novembre. C’est dire le succès qu’a rencontré notre invitation à s’égosiller avec nous auprès de ceux qui pratiquent ou ont pratiqué régulièrement une activité chorale dans l’une ou l’autre des formations de notre canton. Succès confirmé le jour de la chantée. Nous nous étions préparé au pire, vu que nous entrions en concurrence avec la course de l’Escalade, dont on connaît le pouvoir mobilisateur sur le public genevois, sans compter qu’elle rendait l’accès à la cathédrale semblable à une course d’obstacles. Néanmoins, nos craintes se sont révélées infondées et la cathédrale était presque aussi pleine qu’à l’occasion d’un concert. Autre crainte. Dans le répertoire retenu par Florence Kraft figuraient quelques œuvres certes bien connues, mais assez exigeantes, tel le Cantique de Jean Racine, mis en musique par Gabriel Fauré, ou le Begräbnissgesang de Brahms, dont on pouvait redouter que trois répétitions ne suffiraient pas à les maîtriser. Or, il faut le reconnaître, la qualité était au rendez-vous, grâce aussi au soutien très efficace d’un petit ensemble de souffleurs qui a fait merveille.
Le repas qui a suivi la chantée, quelque peu commémoratif – il s’agissait de marquer les vingt ans d’activité chorale de notre directrice artistique -, en principe réservé aux choristes anciens ou actuels et aux amis du chœur, a réuni quelque 80 personnes dans la prestigieuse Salle des abeilles du Palais de l’Athénée. Le menu du terroir, apprêté par le Traiteur de Châtelaine, a fait l’unanimité des convives. Nous l’en remercions chaleureusement, d’autant qu’avec brio, il a fait face à un imprévu qui aurait pu compromettre gravement la soirée : la Salle des abeilles, que nous avions choisie sur la foi d’une photo qui la montrait avec son mobilier au grand complet, s’est offerte au traiteur sans tables ni chaises, comme s’il s’agissait de manger en chien de fusil par terre ! Grâce à un bel effort d’intendance de dernière minute, véritable tour de force, les commensaux ont pu s’attabler confortablement autour de tables couvertes de nappes blanches, et seule une décoration automnale, fournie par la nature, leur rappelait les feux de camps de naguère. Tandis que chacun se régalait ou attendait son tour pour être servi au buffet, un florilège de photos, émanant de différentes sources et réunies pour l’occasion, défilaient sur grand écran, tandis que Florence Kraft les commentait en rappelant des moments forts de la vie du chœur. Nous remercions chaudement Georges Pasquier, notre vice-président, d’avoir rendu possible par son expertise technique cette rétrospective, ainsi que Geneviève Dayer, notre trésorière, d’avoir supervisé les aspects financiers de cette rencontre extraordinaire. Et puis, bien sûr, Florence Kraft, la cheville ouvrière de cette belle soirée, dont le souvenir restera gravé dans les mémoires de tous ceux qui l’ont honorée de leur présence.
Chers Choristes, chers Amis du chœur, il me reste, comme le veut l’usage en ce début d’année, à vous adresser tous mes vœux de santé, de bonheur et d’accomplissement de vos souhaits les plus chers, de vos projets en ce tournant d’une nouvelle décennie, et aussi à vous remercier de votre soutien financier présent ou à venir sans lequel nous ne pourrions boucler notre budget de fonctionnement. Bonne et heureuse année et que vive le Chœur de la cathédrale !
Votre président, Michel Rychner.