La Passion selon saint Matthieu

Vendredi saint 30 mars 2018 à 17h

Passion selon St-Matthieu de J-S Bach

Sous la direction de Florence Kraft-Babel, le Choeur de la cathédrale, l’Ensemble orchestral de la Cité ont interprété ce chef-d’oeuvre dans la version de Mendelssohn grâce à l’apport de Sophie Terrier, soprano, Ornella Corvi, mezzo-soprano, Johatan Spicher, ténor. Michel Brodard, basse, souffrant a été remplacé en dernière minute fort heureusement par Philippe Huttenlocher, à qui les participants, tout comme le public, ont témoigné toute leur gratitude.

“Il m’est apparu comme naturel de proposer aux choristes de revenir aux sources, soit à l’origine de l’inspiration de ces oratorios romantiques que fut pour Mendelssohn la Passion selon Saint-Matthieu de J.-S. Bach, qu’il remania en 1841 dans une version d’une intensité dramatique extraordinaire. Toutefois il s’agissait de relever un défi artistique, l’oeuvre étant écrite pour 2 choeurs et 2 orchestres, consistant à ne pas assembler deux choeurs (co-production) de timbres et de caractères différents, mais de garder l’unité sonore en divisant le choeur en deux. Cette manière particulièrement exigeante – d’ordinaire pratiquée par des choeurs professionnels – a permis de responsabiliser les choristes, démultipliant ainsi le potentiel sonore. Il a aussi motivé de bons chanteurs à nous rejoindre pour vivre cette expérience. Grâce à l’engagement assidu et régulier de chacun en répétition – dont 26 supplémentaires le week-end – l’étude à la maison, le défi fut relevé. (—) il m’est un plaisir de souligner combien le résultat fut gratifiant, la sonorité du choeur d’une somptuosité rare, au point que Michel Brodard, soliste émérite, déclarait dès la première répétition qu’il n’avait jamais entendu un choeur qui chantait aussi bien la Passion selon Saint-Matthieu ! Le public a répondu présent à ce concert du Vendredi-Saint, qui semble devenu une manifestation attendue par le public genevois qui a, ainsi le veut la tradition, participé avec l’ensemble des exécutants au chant de trois chorals.”  

     (Florence Kraft, dans son rapport annuel)

Merci à Gérard Ramseyer de ce retour enthousiaste publié dans le courrier des lecteurs de la Tribune du 26 avril.